Voyage aux Philippines
Syrie, le retour…
Nous voici à nouveau en Syrie, après quinze jours en Jordanie. Nous ressentons dès à présent, ce sentiment de déjà vu, et donc sans aucune appréhension. Nous avions en quittant la Syrie, laissé quelques sites en suspend, pour le retour. Nous partons alors, en direction de Bosra. Bosra est une ville très ancienne où l’atmosphère est particulière. Le village est construit au milieu de ruines. Les matériaux de constructions proviennent des monuments romains, et l’on trouve des morceaux colonnes dans chaque maison. Chaque habitant a réinvesti, reconstruit, ou consolidé ces ruines. Nous cherchons un endroit où garer notre fourgon, pour la nuit. Un vieil homme est là, près d’un terrain, et nous lui demandons s’il est possible de rester là pour la nuit. Il nous comprend et nous invite à boire le thé, dans sa maison, à côté. Sa femme est là, avec leurs deux fils, un de 14 ans et l’autre de 2 ans. Nous parlons avec Moustapha, le fils, car il parle très bien Anglais. Nous apprendrons par la suite qu’il a appris les langues grâce aux touristes ,en faisant le guide de la ville et en vendant des cartes postales. C’est une famille très modeste, et la maison est de confort sommaire. Nous buvons le thé à même le sol, assis sur des coussins. Nous restons un moment, puis au moment de partir, Moustapha nous dit que nous devons rester là pour manger .Nous sommes très gênés, mais dans ces cas là, on ne veut pas vexer, alors on accepte. La nappe de plastique est posée sur le tapis, et les plats arrivent : salade de tomates, œufs brouillés, pommes de terres, frites, yaourts, aubergines,. Tout est très bon. Nous faisons quelques photos, que nous leur imprimons. Nous passons une nuit bien calme. Le lendemain matin, il vient nous apporter du lait chaud et des gâteaux, au camion. Nous retournons chez eux, où du café nous attend. La mère à sorti l’habit traditionnel, du petit, et nous comprenons, qu’elle veut encore des photos. La séance photo commence…Le père avec le fils, puis la mère, avec Manon, puis tout seul, puis tous ensemble, ….Nous passons un bon moment .Puis nous devons partir, Moustapha part sur la place vendre ses souvenirs, la mère reste avec le petit, le père , là où nous l’avions trouvé la veille. Nous allons visiter le théâtre, construit vers 150, 200 ans après JC. Il est immense, (100 mètres de large) et pouvait accueillir, plus de 15000 personnes ! Puis, nous quittons Bosra, et la famille de Moustapha. Nous retournons à Damas, faire quelques courses, envoyer des messages, etc…
Nous repartons déambuler dans les vieux quartiers de Damas, et ses souks .Nous y passons deux nuits, puis nous partons en direction de Palmyre . Palmyre fait parti des derniers sites que nous voulions visiter en Syrie. C’est une ville en plein désert. Une oasis au milieu d’une étendue de sable et de rocaille, mais c’est aussi un site archéologique immense, étalé sur plus de 20km .
A dessus du site, perché sur une colline, un château arabe du 12ème siècle surplombe, les ruines antiques. Des centaines de colonnes, des temples, un théâtre…
Nous trouvons même un « camping », où nous pourrons prendre des douches chaudes ! Nous découvrons rapidement, une fois installé, que la promesse est loin de nos attentes. Un mince filet tiède s’écoule d’une pomme de douche rongée par la rouille ! Finalement, seul Julien s’en servira, et manquera de peu de se faire électrocuter, à cause d’une installation électrique défectueuse !!! Heureusement, le repas fut délicieux…
Le lendemain, à nouveau nous reprenons la route. Nous roulons toute la journée en direction du nord, vers Alep. Le soir nous nous installons proche du Qaalat Jabar, un château en ruine, près du lac Asad. Grillades au barbecue, et bonne soirée au coin du feu. Après une bonne nuit bien au calme, nous reprenons la route d’Alep. Nous arrivons à Alep, vers midi. A nouveau, balade dans les souks, près de la citadelle, puis visite dans une autre fabrique de savon, d’où nous repartons avec quelques kg de ces précieux cubes verts. Le temps est toujours agréable , et nous sommes triste de déjà quitter cette ville ,au combien bruyante mais sympathique !
Suite et fin de la Jordanie,
La journée s’annonce chaude et ensoleillée. Nous sommes tous d’accord pour rester encore ici et profiter du beau temps pour aller plonger et voir les fonds marins de la mer rouge. Nous allons donc louer masques et tubas, en route pour la plage ! Tom est très impressionné de voir autant de poissons multicolores ainsi que des coraux. Il est ravis, et nous aussi, puisque nous nous baignons tous les quatre. Le lendemain, il fait beau mais le vent s’est levé. Nous retournons au Wadi Rum. Il y a une tempête de sable, et nous ne voyons pas grand-chose, mais la balade est très sympa. Le soir nous retrouvons nos amis, qui attendent impatiemment leurs nouveaux passeports pour passer en Arabie Saoudite et pour aller ensuite à Oman.
Le lendemain, nous décidons de partir après être finalement restés 4 jours bien reposants, à Aqaba. Nous sommes tristes de quitter Françoise et Sylvain, qui nous ont donné l’envie de voyager encore plus loin et plus longtemps…. Nous espérons les revoir, qui sait, en France…
Nous retournons en direction de la mer morte. Le temps est gris et froid, et le retour est déjà dans nos pensées. La mer morte n’est plus aussi belle et de grandes coulées marron l’envahissent. Il a beaucoup plu ici, et les eaux de ruissèlements se sont déversées à plusieurs endroits. Même plus envie de s’y baigner. Il y a une tempête de vent, et en ouvrant ma portière le vent la pousse si violement qu’on entend un grand crac ! La portière est pliée, et on ne peut plus la fermer, sans l’entendre grincer….
Nous nous arrêtons près d’un site de sources d’eau chaude, que nous trouvons au bord de la route. Nous repérons la source grâce aux fumées qui s’en échappent. L’endroit pourrait être paradisiaque, s’il n’y avait pas ces tas de détritus, de vieux sacs, de canettes, de bouteilles plastiques…Il nous faut faire de gros efforts pour faire abstraction de l’environnement. Mais l’envie de se tremper, dans une eau à 38°, à deux mètres de la mer morte, à l’heure du coucher de soleil, est si forte, qu’on n’y résiste pas.
Nous allons nous installer pour la nuit, un peu plus loin, dans des champs de tomates. Des ramasseurs sont là et viennent nous souhaiter la bienvenue. Le lendemain, le temps est toujours gris et frais, avec beaucoup de vent. Nous nous baladons toute la journée dans les environs, puis nous allons visiter le site de Umm Ar Rasas, à 32 kms de Madaba.L’intérêt du site réside dans les deux magnifiques mosaïques byzantines datant du 8ème siècle, ce qui lui à valu d’être classé au patrimoine mon dial de L’Unesco. Le reste du site ressemble à un immense tas de cailloux, avec quelques portes et des voutes qui tiennent encore debout. Nous visitons aussi un centre de fabrication de mosaïques, très intéressants pour les enfants. Le soir nous retournons au même endroit que la veille pour dormir. Nous sommes invités à boire le thé, prés du feu, par les ramasseurs (qui ne parlent qu’Arabe). Le lendemain matin, nous quittons les champs pour retourner aux sources, se laver et faire la lessive. Un des ramasseurs nous indique une maison .Un homme nous ouvre, nous y entrons. Dans la cours, à l’ombre d’un caoutchouc géant, une belle piscine fumante. Deux jets d’eau chaude se jettent dans le bassin. A côté, une petite pièce carrelée, sert de hammam .Les enfants n’y tiennent plus et se jettent dans la piscine d’eau chaude. La température extérieure est de 16°, et cette eau à 39° ! Nous sommes ravis, c’est un vrai bonheur. Notre hôte nous prépare le thé, va nous ramasser tomates, citrons, salade, pour déjeuner, nous prépare un petit feu. Nous y resterons jusqu’en début d’après midi. Difficile d’échanger des paroles avec lui, qui ne parle pas un mot d’Anglais. Nous le quittons en le remerciant chaleureusement, en regrettant déjà cet endroit.
Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons dans les embouteillages de la capitale. 1,60 millions d’âmes vivent ici, et à l’heure qu’il est on a l’impression qu’ils sont tous sur la route ! Nous tournons un moment avant de trouver une place. Nous partons, une fois garés, visiter la citadelle, au sommet de ville, qui promet une vue superbe, sur Aman, et ses environs, à l’heure du coucher du soleil. Nous dinons en ville, puis retour au camion, que nous garons pour la nuit, près de l’information touristique. Le lendemain, visite des souks, puis nous décidons de quitter la ville. Au petit matin, 4,5° à l’extérieur, et 9 dans le camion ! Quelques heures plus tard, le soleil nous réchauffe. Le poste frontière est plein de voitures, et nous patientons avant que nous puissions rentrer en Syrie.
Pétra, nous voilà !
Il a plu, toute la nuit. Nous aurions aimé retourner dans le bain chaud, mais, la motivation nous manque. La température a bien baissé. Nous quittons rapidement, ce lieu, qui en plein jour, a perdu de sa magie. Nous ne tardons pas à arriver à Pétra. Aussitôt, un orage de grêle s’abat sur nous. Nous profitons de cet orage, pour aller au cyber, et faire travailler Tom une bonne partie de la journée. Nous nous informons sur la météo du lendemain, afin de décider notre emploi du temps. On annonce des éclaircies ….Nous nous couchons tôt, au cas où .
A 6h30, j’ouvre un œil, sur la vallée…grand beau !A 7h30, nous sommes tous les 4 devant l’entrée du site, presque seuls, avec pique nique, eau, guides, et podomètre accroché à la taille. Et hop, en route …Le tarif est très élevé (31€ par personne) mais tant pis.
Nous ne regrettons pas une seconde de s’être levés si tôt. Le site est pour nous, et la lumière magnifique. Nous marchons de longues heures en visitant ce site, surement un des plus beaux sites du Proche Orient. Il y a débord, les couleurs de la roche, rouge, rose, ocre, jaune….Puis il y a ses constructions, à même la roche. Tout ces tombeaux, creusés, sculptés par ces peuples nomades entre le 7éme, et le 4éme siècle avant JC, les Nabatéens. Il existe plus de 800monuments taillés dans la roche, et pour tout explorer il ne faudrait pas moins d’une semaine ! Il parait, qu’il en reste encore plus à découvrir ! Nous ne prendrons qu’une seule journée, pour voir les principaux monuments. Pour arriver jusqu’au monastère, il faudra gravir pas moins de 800marches ! Mais une fois arrivés nous sommes bien récompensés. Toujours sans un seul touriste, nous profitons pleinement de cet endroit. Les vues sur les montagnes environnantes, et le désert, nous laissent sans voix. Le temps passe vite malgré la fatigue, qui commence à se faire ressentir. Nous sommes étonnés de l’endurance des enfants, qui ne se plaignent pas, même Tom ne réclame pas à manger ! La journée passe…. Quand nous quittons le site il est déjà 15 heures !!!!Mon podomètre annonce, avec surement une marge d’erreur, 19,8kms. Nous rentrons au camion, épuisés mais content d’avoir vu de si belles choses, sous le soleil. Nous partons diner en ville, puis chercher un endroit pour dormir. Nous trouvons une belle place près de l’hôtel Panorama, qui malgré la nuit tombante laisse présager par son nom, une belle vue, pour notre réveil. Mais les gardiens de l’hôtel en ont décidés autrement….puisque quelques instants après notre installation, et prêts à dormir, ils viennent nous demander gentiment de partir. Nous roulons quelques kms, puis, nous nous garons près de maisons.
A notre reveil, un homme est là, qui se dirige vers nous. Amicalement, il nous propose devenir boire un thé, autour d’un feu. Nous déjeunons avec lui, et toute sa famille, dans un cours, au milieu des poules, des chèvres, d’un cheval et d’un âne. Nous restons un moment avec eux. Je prends quelques clichés mais les femmes ne veulent pas être sur la photo. Nous imprimons les photos et nous leurs donnons.
Nous les remercions chaleureusement et nous quittons Pétra, en direction d’Aqaba. Aqaba,3ème ville de la Jordanie la plus au sud, seule ville donnant sur la mer rouge. Température, jamais en dessous de 20°… même en plein hiver ! Nous avons quittés les hauteurs de Pétra avec seulement 6), et 100kms plus bas, Aqaba, et effectivement plus de 20° . Ici, nous trouvons tout. L’ambiance est paisible et nous trouvons des touristes. Nous passons la première nuit au centre ville. Le lendemain nous allons jusqu’ ‘à la frontière de l’Arabie Saoudite, mais sans visas, nous ne pouvons pas passer….Bon, de toutes façons, Ju n’a plus de pages disponibles sur son passeport, nous devons donc rester là ! Nous allons sur la plage, car les enfants ont hâte de se baigner dans la mer rouge. Les enfants se baigneront, mais pas nous, pas assez chaude….Nous passons la journée à nous reposer. Nous sommes ici, au plus loin de notre voyage. Déjà un mois que nous avons quitté les Salelles, et ça veut dire qu’il faut penser au retour.
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Tout d'abord, avec un peu de retard : "BON ANNIVERSAIRE Juju !!!"
C'est avec beaucoup d'émotions que je lis attentivement vos commentaires en me disant : "quelle richesse !!, " tous ces moments précieux qui ne font qu'enrichir un peu plus la personnalité de chacun d'entre vous... merci pour ce partage
Je suis aussi amusée de vous imaginer en train de manger tomates et citron; pour nous c'est plutôt raclette et vin chaud !!!
Grosses bises à vous tous et régalez vous
Val
Toujours autant de plaisir à vous lire et à vous imaginer !
Et quel dépaysement pour nous de vous suivre...
Bonne route, nous pensons fort à vous et on a hate de vous retrouver pour se raconter tout ça en images !
Gros bisous
c'est génial j'adore votre voyage j'adore les photos merci de tout coeur de nous faire profiter de tout ça ! des bises énormes
lamure